Chers amis, chers collègues, chers membres,
Je voulais tout d’abord vous souhaiter mes meilleurs vœux pour l’année 2020.
Ma première année en tant que président du GFRUP a été bien entendu marquée en France par le mouvement pour la défense de l’hôpital publique et en particulier de la pédiatrie et des urgences pédiatriques. Nous traversons une crise démographique qui accentue nos difficultés dans nos activités quotidiennes que ce soit aux urgences ou en réanimation. Défaut d’attractivité de l‘hôpital, épuisement professionnel lié en grande partie à la charge en garde, difficultés pour recruter des infirmières dans certains centres, sont autant de barrière à l’accomplissement de nos missions et en particulier la première qui est celle d’apporter des soins de qualité aux enfants en situation d’urgences ou de détresse vitale.
Il a fallu défendre les spécificités pédiatriques et montrer que nous existions et avions des problématiques spécifiques. C’est la raison pour laquelle nous avons écrit à madame la Ministre de la santé et au député rapporteur du groupe de travail « urgences ». Nous avons pu faire passer aussi des messages par l’intermédiaire de pédiatres de notre discipline fortement engagés et impliqués. J’ai pour ma part pu faire passer des messages importants au ministère : auprès de la ministre elle-même et auprès de la DGOS (interview et texte sur la situation de la pédiatrie et plus particulièrement des urgences et transports pédiatriques).
Nous sommes fortement impliqués avec le CNP MIR, le CNP AR dans le groupe de travail sur la redéfinition des soins critiques. Les nouveaux décrets en préparation vont entrainer des restructurations des USC et de certaines réanimations pédiatriques qu’il va falloir accompagner.
Nous avons mis en avant une problématique principale qui est celle des transports pédiatriques urgents. Nous avons plaidé pour la constitution d’un groupe de travail spécifique sur ce point et nous allons très prochainement proposer une première rencontre entre pédiatres urgentistes, réanimateurs, et néonatologistes pour établir un plan d’action et rédiger quelques propositions. Nous espérons que le ministère s’emparera de cette problématique.
Avec la réforme du troisième cycle, ces deux projets d’ampleur vont impliquer un grand investissement sur le plan pédagogique. Les universitaires de nos disciplines auront besoin de l’aide de tous nos membres pour aboutir à une refonte complète de nos enseignements aux internes et de notre offre de formation continue (évolution du DIU)
Pour les urgences pédiatriques, une réflexion générale sur l’amont des urgences, la régulation téléphonique, les maisons médicales de garde, la réorganisation de la pédiatrie libérale doit avoir lieu et c’est ce que nous avons rappelé au Ministère (lettre envoyée à leur demande).
Les activités du GFRUP ont été intenses encore cette année et je remercie le bureau et tous les membres des commissions pour leur dynamisme et leur réactivité
Nous avons été très présent dans les différents congrès de réanimation, urgences et de pédiatrie. Nos liens avec l’ESPNIC se resserrent avec la décision de proposer une cotisation conjointe aux deux sociétés. Il faut aller plus loin encore et inciter nos membres à prendre part à la société européenne qui propose de plus en plus de formations et de collaborations de très bon niveau.
Les formations GFRUP ont connu des succès divers mais économiquement nous avons amélioré notre performance en établissant des contrats de partenariat avec les industriels. Nous avons grâce à Nicolas Joram et avec la SRLF élaboré un livret de partenariat industriel qui va nous permettre de négocier avec eux de leurs participations aux activités de notre société. Je tiens à rappeler que ce sur ce point nous devons être très transparent sur nos liens d’intérêts avec eux. Chaque intervenant au nom du GFRUP, dans les formations et congrès devra déclarer ses liens d’intérêts.
Grâce à la commission recherche, qui doit rester unique et commune, Les journées recherche ont été des vrais réussites et montrent le dynamisme de nos équipes, malgré les contraintes et difficultés actuelles de fonctionnement. Le conseil d’administration a décidé de fixer chaque année un budget recherche couvrant la bourse GFRUP et les frais d’organisation des journées recherche d’urgences et de réanimation.
Que ce soit pour les formations, les activités de recherche, nous souhaitons travailler plus étroitement avec nos collègues paramédicales et encourager leur participation à ces activités cruciales pour l’amélioration de la qualité des soins.
La commission web a fait un gros travail qui a abouti à la refonte du site GFRUP que je vous invite à consulter et à faire vivre.
En conclusion, nous pouvons tous être fiers du travail effectué cette année et des projets en cours qui traduisent le dynamisme de notre société savante.
Merci et bon courage à tous.